Groupement des Installateurs d'Horlogerie d'Edifices et
d'Equipements Campanaires

Les professionnels de toute une profession viennent de se choisir un nom... celui de...
Campaniste

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Coupe d'une cloche

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Le beffroi

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Une nouvelle identité pour un métier millénaire
et mieux faire connaître ces artisans

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Ils ont un métier exercé souvent de père en fils depuis des siècles, celui de créer, de réhabiliter les milliers de cloches et d'horloges qui ornent et font vivre églises et les édifices dans les plus humbles villages comme dans les grandes villes. C'est un métier dont ils sont fiers et qu'ils doivent aujourd'hui défendre face à de nouveaux acteurs économiques et de nouveaux décideurs.

Pour mieux faire connaître leur métier:

Ils ont un savoir-faire qui s'est enrichi au fil du temps. De menuisier et horloger, ils sont devenus aussi électricien, électromécanicien, électronicien: pour être compétitif et pour recruter il faut savoir
exactement de qui et de quoi on parle...

Campaniste dérive de campanae qui désignait les cloches à l'époque où elles ont été introduites dans les campaniles. C'était au Vème siècle de notre ère. Ce fut l'oeuvre de Saint Paulin, évêque de Campanie qui a été le premier à les introduire dans un campanile. Ce nom de métier a été choisi à l'unanimité par tous les membres de la profession.

Le vocable de " campaniste " sera désormais systématiquement utilisé dans la pratique comme dans la communication. En 2007, " campaniste " fait son entrée dans le dictionnaire, il deviendra un mot d’usage.

Les campanistes sont tous praticiens d'un métier complexe, artisanal et culturel: "La conception, la réalisation, l'installation, la restauration, l'entretien des cloches et horloges d'édifices".

Campaniste

Un métier - Un savoir-faire à 7 facettes

  • Le charpentier

    Le charpentier installe le beffroi (charpente de bois dans laquelle viendront se balancer les cloches). Il réalise et pose les moutons ou jougs en bois supportant les cloches. Il restaure les pièces de bois du beffroi, croisillons, poutres, travées, assemblages et moutons. Il met en place des abat-son pour abattre le son et protéger le clocher des intempéries.


  • L'horloger

    L'horloger installe les cadrans d'édifices, les aiguilles et les mécanismes d'horlogerie. Il restaure des horloges anciennes d'édifices et/ou les met en valeur sur site. Il assure l'entretien de celles-ci.


  • Le mécanicien

    Le mécanicien réalise les travaux de manutention sur les cloches. Il met en place les cloches, les moutons, les battants, les ferrures et les autres supports mécaniques pour l'installation des moteurs ou des mouvements d'horloges.

  • L'électromécanicien

    L'électromécanicien pose les moteurs de volée, de tintement, les minuteries électriques de cadrans d'horloge, l'horloge de commande, les coffrets électriques. Il passe les câbles d'alimentation et de commande. Il raccorde les différents éléments entre eux et teste l'installation.

  • L'électricien

    L'électricien met en oeuvre toute la partie électrique de l'installation campanaire. Il est concerné par toute l'installation électrique. Il peut faire des diagnostics de conformité électrique des installations suivant les normes en vigueur.

  • L'électronicien

    L'électronicien assure la pose, les dépannages et la programmation des horloges de commande électrique des moteurs actionnant les cloches et le fonctionnement des aiguilles des cadrans. Cette horloge ou tableau de commande se situe dans la sacristie.

  • Le restaurateur

    Le restaurateur a pour tâche de réhabiliter les mécaniques anciennes, les cadrans, les beffrois et les cloches.

Les campanistes sur le plan économique.

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Ils sont actuellement environ 300 en France.

Les campanistes souhaitent valoriser ce métier auprès de tous les acteurs du Patrimoine. Ils veulent sensibiliser les collectivités locales, dans leur intérêt (sécurité, sauvegarde, valorisation), à l'entretien de leurs cloches et horloges.

Les campanistes veulent faire évoluer leur métier, de tradition millénaire en intégrant de nouvelles technologies. Le développement d'une formation de qualité et de bonne pratique (les " devoirs du campaniste " seront formalisés en 2005) font également partie des objectifs prioritaires.

Réunies au sein du GIHEC, les entreprises des campanistes sont souvent artisanales et de petites tailles (quelques structures seulement dépassent l'effectif d'une vingtaine de personnes); elles réalisent actuellement un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 25 millions d'euros. Un certain nombre d'entre elles exportent leur savoir faire en Europe, mais aussi dans le monde entier (chantiers en Afrique, en Asie, au Kosovo...)

Deux chiffres donnent un aperçu du champ d'activité: en France seulement, plus de 150 000 cloches sont actuellement recensées, dont 4500 cloches classées.