Le Groupement des installateurs d’horlogerie d’édifices et d’équipements campanaires (GIHEC) a tenu son assemblée générale vendredi 9 mars 2018 sous la présidence de M. Paul Bergamo.
Après un tour de table sur la conjoncture, il ressort que l’activité campanaire est globalement satisfaisante avec des projets de création, notamment de cloches, et à l’export mais les campanistes sont confrontés au problème de recrutement de personnel. La baisse des dotations aux collectivités locales et le regroupement des communes ont également été abordés.
Un hommage a été rendu à la mémoire à M. François Gradoux, qui était membre du bureau du GIHEC de 2001 à 2006, père de M. Dominique Gradoux (F. Gradoux et Fils) et à M. Pierre Bodet, père de M. Jean-Pierre Bodet (société Bodet), qui ont œuvré pour la profession.
Un nouveau membre fait son entrée au GIHEC, ECH Mignot, intervenant dans le domaine de la campanologie sur le département de la Charente-Maritime et les départements limitrophes depuis une vingtaine d’année. Le GIHEC compte désormais 23 membres et représente 80% de la profession (environ 300 campanistes).
Les comptes 2017 à l’équilibre ainsi que le budget pour 2018 ont été approuvés.
Cette année, les campanistes se mobilisent pour la commémoration du centenaire de l’armistice en invitant les acteurs civils et religieux à faire sonner les cloches de toute la France le 11 novembre 2018, à 11h00, pendant 11 minutes et s’engagent à apporter leur soutien technique pour la mise en place de ces sonneries. Cet événement permettra d’envoyer un signe de paix, fédérateur et positif. Le GIHEC a déjà reçu l’adhésion et le soutien d’un certain nombre de députés, préfets et évêques et des mairies. Cette initiative a même été saluée par le président de la République et cet évènement sera relayé auprès de la mission du centenaire de la Première Guerre Mondiale. Un site Web www.11novembre2018.com et des comptes sur Instagram #atoutevolee, Twitter @atoutevolee et @Giheccampaniste ont été créés spécialement pour cet événement.
L’accord définissant les règles de base relatives à la conception, la fabrication, la mise en service et l’entretien de beffrois (charpente dédiée aux cloches dans les clochers) en bois au regard des contraintes liées à leur environnement et à leurs modes de sonneries, sera prochainement mis en ligne sur le site du GIHEC.
L’assemblée générale s’est clôturée par une présentation du règlement européen de la protection des données (RGPD) qui entrera en application le 25 mai 2018 et de la pénibilité.
L’après-midi s’est poursuivi par une visite des cloches du château de Vincennes.
L’original de la cloche de l’horloge du châtelet du donjon, installée dans la Sainte-Chapelle, pèse environ 714 kg et date du XIVe siècle et porte l’inscription suivante : « CHARLES PAR LA GRACE DE DIEU, ROY DE FRANCE, FILS DU ROI JEHAN, ME FIST FAIRE L’AN GRACE MIL CCC LXIX. JEHAN JOUVENTE M’A FASONNEE POUR ORLOGE. SUY ORDENEE ENTENDES LES HEURES ? ». Cette inscription nous indique que la fonte de cette cloche fut ordonnée par Charles V en 1369 afin de servir à sonner les heures dans une horloge. Le fondeur, Jean Jouvente, est un personnage bien connu par ailleurs pour plusieurs cloches qu’il réalisa pour d’autres horloges destinées à d’autres résidences de Charles V (cloche du Palais de la Cité à Paris, celle du manoir de Beauté construit par Charles V en périphérie du bois de Vincennes et deux cloches pour la cathédrale de Sens). L’horloge du château de Vincennes est l’une des plus anciennes horloges publiques de France. A l’origine, l’horloge médiévale ne possédait pas de cadran.
Sa réplique, réalisée par la fonderie Cornille-Havard en 2000 dont M. Bergamo est le dirigeant, est installée sur la terrasse du châtelet.
Source : Gihec.
mars 2018